Organisée par l’Ordre des experts-comptables, cette conférence fut l’un des grands succès de cette édition 2015 du Salon des entrepreneurs. Devant une salle comble, les intervenants ont pu notamment présenter les résultats du sondage commandé par la plateforme LENDOPOLIS et par l’Ordre, « Les Français, les entrepreneurs et le crowdfunding »1, mais aussi présenter le nouvel environnement juridique ainsi que le marché de la finance participative et de ses différents segments (don, prêt, equity).
L’occasion également, pour Pierre Préjean, de faire part de l’engagement de la profession pour ce nouveau mode de financement offert aux entreprises et pour lequel les experts-comptables interviennent en établissant les informations prévisionnelles en vue d’apporter la confiance nécessaire à la crédibilité du marché et ainsi fixer le standard le plus élevé possible de qualité des projets.
Trois chefs d’entreprise sont venus témoigner de leurs expériences du crowdfunding : Nicolas Julhès, dirigeant de Distillerie de Paris financée par le don sur KissKissBankBank et d’Algebra Drinks par un prêt rémunéré sur LENDOPOLIS ; Grégory Lemkine, dirigeant de WatchFrog, ayant réalisé une ouverture de capital sur la plateforme d’equity Wiseed ; Florian Pin, dirigeant du P’tit Bar presqu’au bout de la rue, ayant réalisé une collecte pour un prêt solidaire sur hellomerci.
Rappelons ici que le crowdfunding a globalement permis, en France en 2014, de lever 150 millions d’euros au profit de projets entrepreneuriaux. Axelle Lemaire, secrétaire d’Etat chargée du Numérique auprès du ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique, a clôturé les débats en annonçant que le Gouvernement envisageait une seconde étape dans la règlementation afin de permettre aux entreprises de prêter à d’autres entreprises par le mécanisme du bon de caisse.
Interview de Pierre Préjean :
Basé sur ce que l’on pourrait appeler simplement l’appel au peuple, Le Crowdfunding (Financement participatif en français) représente un départ conséquent par rapport aux modes de financement traditionnels, notamment lorsqu’il s’agit de financer les entreprises. Il résulte d’une possibilité offerte par la loi de ne plus seulement recourir aux établissements bancaires ou de crédit agréés mais de pouvoir faire appel aux particuliers via des sites internet dédiés. Bien que l’initiative en revient à de nombreux portails anglo-saxons alternatifs, la France a été la première en Europe à légiférer sur le sujet, autorisant dès le 2ème semestre 2014 la levée légale de fonds par ce moyen. Ainsi en 2014 le Crowdfunding a déjà permis de lever 150 millions d’euros rien que dans l’Hexagone.